La Forêt

[Cartel de l’exposition Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]
Originaire de Rhénanie, celui qu’André Breton appelait
« l’homme des possibilités infinies » poursuit à l’université
de Bonn des études d’histoire de l’art, de littérature, de
philosophie et de psychiatrie. Fondateur du mouvement dada
à Cologne, ami de Hans Arp et de Paul Éluard, Ernst s’installe à
Paris en 1920. Soutenu par André Breton, il devient une figure
essentielle du surréalisme. Inventeur de collages à la poésie
troublante, Ernst donne naissance à un oeuvre protéiforme
fondée sur l’automatisme, le surgissement de l’inconscient et
l’expérimentation matérielle.
Contribuant à son propre mythe, l’artiste raconte qu’il inventa
le procédé du frottage à Pornic un jour de pluie, fasciné par les
lames du parquet de l’auberge où il séjournait en 1925. Posant
quelques feuilles de papier au sol, il vient révéler la structure
du plancher avec une mine de plomb. Le procédé graphique
du frottage trouve son prolongement dans celui du grattage. La
Forêt en est une illustration. Posée humide sur des planches et
des objets divers, la surface peinte est grattée avec une spatule
de maçon ou un couteau. Une forêt imaginaire surgit alors des
veines du bois. Commencé en 1925, le cycle des Forêts trouve
ses sources dans l’imaginaire romantique allemand. La forêt
qui s’élève ici telle une palissade infranchissable est aussi une
métaphore de l’inconscient.
Un autre regard
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L'appel de la forêt
Une promenade qui nous emmène à la découverte de la représentation de la forêt au fil de l’histoire de l’art.
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Le surréalisme
Le Surréalisme est un mouvement intellectuel, littéraire et artistique, ébauché vers 1919 à la suite du dadaïsme et défini par André Breton en 1924.