Idylle
[Cartel de l’exposition Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]
Francis Picabia rencontre le couturier et collectionneur Jacques
Doucet en 1922 par l’intermédiaire d’André Breton, qui est alors
conseiller artistique du plus important collectionneur français
d’art moderne. Très vite une relation de confiance s’installe
entre Doucet et Picabia, qui devient l’artiste le plus représenté
de sa collection. Aussi, lorsque Andry-Farcy va voir Jacques
Doucet à Neuilly-sur-Seine dans son mythique Studio art déco
à la fin des années 1920 pour lui demander de donner une
oeuvre au Musée de Grenoble, c’est logiquement que Doucet
lui propose une peinture de Picabia. L’artiste dada n’était pas
encore représenté dans la collection du musée, bien qu’il ait
exposé au Salon de l’Effort à Grenoble en 1923.
Idylle, peinture au Ripolin caractéristique de la période cannoise
de l’artiste, est intégrée dans un cadre de Pierre Legrain,
comme l’étaient toutes les peintures qui rejoignaient l’oeuvre
d’art totale constituée par Doucet dans son hôtel particulier
de l’ouest parisien. Avec La charmeuse de serpent (1907) du
Douanier Rousseau qui rejoint le Musée du Louvre (aujourd’hui
Musée d’Orsay), Idylle est la seule oeuvre du couturier à être
donnée à un musée français à son décès. Les chefs-d’oeuvre
de la collection, comme Les Demoiselles d’Avignon (1907) de
Picasso ou Poissons rouges et palette (1914) de Matisse seront
vendues aux États-Unis.
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