Résidence Saint Ange, Zélie NGUYEN et Luca RESTA
La Résidence Saint-Ange accueille chaque année durant trois mois deux artistes âgés de 25 à 45 ans ayant fait leurs études en France, quelque soit leur nationalité. Ils sont sélectionnés par un comité composé de collectionneurs, d’artistes et de professionnels de l’art. Le bâtiment de la résidence, réalisé par Odile Decq, est à Seyssins, dans le périmètre de la tour Saint-Ange. La résidence a été lancée il y a dix ans par la mécène Colette Tornier. Pour fêter cet anniversaire, le musée présente les œuvres réalisées par les deux artistes accueillis en 2024, Luca Resta et Zélie Nguyen
Zélie Nguyen
Née en 1993 à Strasbourg, Zélie Nguyen vit et travaille à Paris. Après des études de recherche en Arts Plastiques à la Sorbonne, elle intègre l’atelier Djamel Tatah aux Beaux-Arts de Paris et obtient son DNSAP en 2021. Actuellement artiste résidente à la Tour Orion (Collectif diamètre quinze) à Montreuil, elle est représentée par la galerie By Lara Sedbon.
Ses peintures empruntent aux miniatures religieuses les motifs et ornements, aux primitifs italiens la représentation des architectures en perspective non linéaire et aux estampes japonaises les surfaces dégradées et les couleurs douces. Elles ouvrent des espaces symboliques, offrant de multiples possibilités narratives et convoquant l’imaginaire à l’instar des palais de mémoire ; des lieux de refuge qui reposent sur une perception émotionnelle et subjective des choses. Un monde où s’est progressivement substituée la présence animale à celle de l’homme, l’occupant d’une façon énigmatique et flottante.
Luca Resta
Luca Resta (né en 1982 à Seriate, Italie) vit et travail à Paris. Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bergame en 2008 et lauréat du prix Carré sur Seine en 2022, son travail a été présenté dans le cadre d’expositions personnelles et collectives par des institutions internationales telles que: OTO Sound Museum (Zurich), Biennale de Venise, Triennale Design Museum (Milan), Palais de Tokyo (Paris), MACRO (Rome), Mucem (Marseille).
Le travail de Luca Resta prend sa source dans les objets. Collectionneur de formes quotidiennes, il explore la vertige de la série à travers des accumulations infinies de bouteilles en plastique, emballages de supermarché, entre autres.
Comme une sorte d’archéologie contemporaine, l’artiste mobilise un vocabulaire visuel fait de copies, de réitérations et d’accumulations. Entre la puissance esthétique des techniques sculpturales maîtrisées, le potentiel narratif des formes évoquées et les dispositifs esthétiques qu’il est capable de structurer, l’objet du quotidien se transforme en l’expérience du « presque invisible ».