Intérieur blanc

[Cartel de l’exposition* Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949*, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]
Inscrit à l’Académie Julian en 1887, Pierre Bonnard assimile
l’esthétique nabie, délaissant volontiers la peinture au profit
des arts décoratifs et de l’illustration. Alors surnommé le
« Nabi très japonard », Bonnard, familier de la Revue Blanche,
conçoit le tableau comme une surface décorative, suivant en
cela les injonctions du théoricien Jan Verkade ou de Maurice
Denis. Attentif aux développements de l’impressionnisme puis
du fauvisme, l’artiste se forge, entre le Salon d’Automne de
1905 et les années 30, un style personnel fondé sur la couleur
et la sensation.
C’est au milieu des années 30 que l’artiste peint ses toiles les
plus émouvantes, dont les nus iridescents de Marthe. L’achat de
la maison “Le Bosquet” au Cannet en 1926 marque un tournant
dans son oeuvre. Il s’y installe définitivement en 1938. Intérieur
blanc appartient aux nombreuses représentations de la salle à
manger du Cannet, irradiée par le soleil et réduite à un camaïeu
de blancs crayeux. On y trouve les innovations picturales de
Bonnard : une surface picturale saturée par la couleur, des
distorsions spatiales rappelant son goût pour la photographie,
une ouverture du champ visuel à la vision périphérique et une
pulsation lumineuse qui le mènent souvent aux confins de
l’abstraction. Exposée en 1933 à la galerie Bernheim-Jeune,
l’oeuvre a été acquise la même année par Andry-Farcy.
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