France / XVIIe siècle
Au moment où l'Europe entre en pleine période de Contre Réforme, les tableaux religieux deviennent des supports de dévotion, mais aussi de persuasion.
Louis XIII, amateur d'art, est soucieux de faire de Paris l’une des capitales artistiques de l'Europe. La restauration politique et économique du royaume s'accompagne de nombreux chantiers, tant hôtels particuliers ou princiers qu'édifices religieux. L'activité intellectuelle et artistique est d'une intense richesse durant les trente premières années du siècle. De plus en plus d’artistes font le voyage jusqu’à Rome. Vignon, Vouet, Blanchard, Régnier y découvrent l’art du Caravage et en adoptent les caractéristiques : violence des clairs-obscurs, thèmes réalistes, figures à mi-corps, "manière brune", lumière contrastées. En Lorraine, Georges de la Tour développe une forme originale du caravagisme, mêlant à un réalisme cru des éclairages subtils et des compositions épurées.
La création de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1648, par ses activités de réflexion et d'enseignement, fut un événement d'une importance majeure. Le musée de Grenoble possède de prestigieux exemples de cet art officiel notamment par la présence d’un ensemble unique de peintures de Philippe de Champaigne.
Après les grandes compositions inspirées du baroque, sont présentées ici des œuvres emblématiques de ce moment d'équilibre que l'on appelle « l'atticisme parisien ». Ce courant de peinture fondé par Eustache Le Sueur est apparu en France vers 1650, à l’époque de Mazarin. Ses représentants prônent la supériorité du dessin, décrivent des formes souples aux contours impeccables afin d’atteindre une pureté dans leur style allant jusqu’à désincarner les émotions des personnages. Ce raffinement et cette élégance sont visibles dans la peinture parisienne de cette époque.
Le règne de Louis XIV voit l’apogée d’un art officiel, porté par le chantier de Versailles et l’atelier du Premier Peintre du Roi, Charles le Brun. Après la mort de ce dernier, des peintres comme Jouvenet ou La Fosse renouent avec l’influence coloriste de Rubens, annonçant ainsi les évolutions du XVIIIe siècle.
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Saint Jérôme pénitent
Dit aussi Saint Jérôme à l'auréoleMédium : Huile sur toile
Auteur : Georges de LA TOUR
Date : vers 1628 - 1630
Dimension : 157 x 100 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Saisie révolutionnaire en 1799, entré au musée en 1800 (provient de l'abbaye de Saint-Antoine-en-Viennois).
Localisation : SA07 - Salle 07Salle 7
Peintre ordinaire du roi Louis XIII , Georges de La Tour a été plongé dans l’oubli pendant deux siècles avant d’être redécouvert au début du XXe. D’abord identifié par ses nocturnes, les œuvres les plus proches de l’esthétique caravagesque, il a ensuite été associé à des tableaux diurnes.
Saint Jérôme pénitent appartient à cette catégorie. Le saint est représenté un genou à terre, en train de se flageller dans une attitude d’équilibre instable. La figure monumentale occupe tout l’espace d’un univers minéral, sous une lumière lunaire. Ce corps d’homme âgé s’offre au regard dans sa troublante vérité. Chef-d’œuvre de spiritualité, ce tableau est aussi un chef-d’œuvre d’ascétisme, avec sa monochromie froide, restreinte au gris perle du fond et à l’ocre pâle des chairs que seul le rouge orangé du manteau vient réchauffer.
Ressources
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Jésus parmi les docteurs
Médium :
Auteur : Claude VIGNON
Date : 1623
Dimension : 152,5 x 224,5 cm
Crédit : VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIXDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'Etat en 1811
Localisation : SA07 - Salle 07Formé en France, Vignon se rend en Italie dès 1610. À Rome, il partage avec Simon Vouet sa fascination pour les innovations stylistiques du Caravage. De retour en 1623, il peint ce tableau pour son beau-père. Son format est typique des tableaux caravagesques de dévotion privée.
Représenté au centre, le jeune Jésus est entouré des docteurs de l’église, richement vêtus de costumes à l’orientale. Le thème, emprunté à l’Évangile de saint Luc, raconte la fugue de Jésus, alors âgé de douze ans, échappant à la surveillance de ses parents. Le jeu des gestes et des regards qui se tisse entre les protagonistes met en scène le récit comme une pièce de théâtre.
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Le Repos de la Sainte Famille (Le Miracle des dattes)
Médium :
Auteur : Simon VOUET
Date : 1638 - 1639
Dimension : 200 x 128 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'Etat en 1799
Localisation : SA08 - Salle 08Salle 8
Après un long séjour en Italie, Vouet s'installe à Rome en 1614 et adopte "la manière sombre" des peintres caravagesques. Il est rappelé en 1627 à Paris par Louis XIII pour s'occuper des nombreux chantiers ouverts dans la capitale.
Le repos de la Saint Famille illustre un épisode miraculeux de la fuite en Égypte : un palmier, à la demande de Jésus, se serait incliné pour laisser Joseph cueillir ses fruits. La composition est élaborée avec soin autour de la figure et de la posture de Joseph, gestes et regards convergent vers Jésus Cette œuvre montre un Vouet très éloigné de la peinture caravagesque de ses débuts romains. Il pratique un baroque tempéré et privilégie le dessin. Les couleurs vives et la clarté de la composition sont proches des idéaux de la peinture classique française.
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Paysage pastoral
Médium :
Auteur : Claude GELLÉE dit LE LORRAIN
Date : 1644
Dimension : 98 x 137 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Achat à François de Bonne, 2e duc de Lesdiguières en 1719. Entré dans les collections en 1800.
Localisation : SA08 - Salle 08Installé définitivement à Rome à la fin des années 1620, Lorrain remporte un grand succès auprès de l’aristocratie romaine. Nourri de nombreuses lectures, il donne une nouvelle dignité à la peinture de paysage et excelle notamment dans le genre de la pastorale, mis à la mode par Poussin. S’inspirant de sites observés, le Lorrain recompose en atelier les paysages qu’il idéalise.
Le tableau de Grenoble offre un panorama de la campagne romaine depuis Tivoli mêlant édifices modernes et antiques : le temple de la Sibylle, la Villa d’Este et le Ponte Milvius. Enchanté par le site, le peintre en livre une vue apaisée, baignée de la douce lumière de l’aurore. Visible à Paris, l’œuvre joua un rôle majeur dans la diffusion du genre de la pastorale en France.
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L'Ange Raphaël révèle sa véritable nature à Tobie et à sa famille et s'élève au ciel
Médium :
Auteur : Eustache LE SUEUR
Date : 1647
Dimension : 173 x 215 cm
Crédit : VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIXDomaine public
Acquisition : Achat entre 1825 et 1830
Localisation : SA08 - Salle 08N’ayant pu se rendre en Italie, Le Sueur s’est formé au contact des collections de peintures italiennes de la capitale. Marqué par le séjour de Poussin en France en 1640, il adopte une composition équilibrée, des coloris raffinés et un langage gestuel retenu caractéristiques du classicisme.
L'épisode représenté ici est l'épilogue de la longue Histoire de Tobie racontée dans l'Ancien Testament. Une diagonale divise la composition en deux parties distinctes, l'une seulement occupée par L'Ange Raphaël prenant son envol, l'autre saturée par les personnages, animaux et constructions. La seconde diagonale, virtuelle, associe en un mouvement ascensionnel la figure de Tobie et celle de l'ange. Le point de vue en contrebas et les raccourcis audacieux rappellent qu’il s’agissait d’un décor de plafond.
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L'Apparition du Christ à la Madeleine (Noli me tangere)
Médium : Huile sur toile
Auteur : Eustache LE SUEUR
Date : XVIIe siècle
Dimension : 145 x 129 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt du Musée du Louvre en 2000Le thème du Noli me tangere (Ne me touche pas) aura une très grande faveur dans l’iconographie de la Contre-Réforme en France, en particulier chez les Chartreux.
Dans cette œuvre, les personnages sont disposés selon une diagonale parfaite et la composition laisse une place égale aux figures et au paysage. Baigné d’une douce lumière, celui-ci met en scène le tombeau à gauche, trouvé vide par Madeleine. Jésus apparaît à ses yeux sous les traits d’un jardinier vêtu d’un manteau rouge, couleur de sa nature terrestre. Le Sueur, considéré comme l’un des initiateurs du classicisme en France, fait d’ailleurs partie en 1648 des douze membres fondateurs de l’Académie royale de peinture et de sculpture.
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Résurrection de Lazare
Médium :
Auteur : Philippe de CHAMPAIGNE
Date : 1631 - 1632
Dimension : 386 x 304 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'Etat en 1799
Localisation : SA08 - Salle 08Cet épisode de la vie de Jésus est extrait de l'Evangile selon Saint Jean. La recherche de vérité historique et de la conformité aux écritures est caractéristique de l'œuvre de Philippe de Champaigne. Les personnages disposés en frise, occupent toute la moitié inférieure du tableau. La noblesse de l'attitude de Jésus, l'expression fortement individualisée des acteurs donnent à cette composition un aspect solennel et théâtral. Le traitement des tissus, la richesse du coloris, de même que l'évocation sensuelle des chairs trahissent l'origine et l'apprentissage flamand de l’artiste.
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L'Assomption de la Vierge
Médium :
Auteur : Philippe de CHAMPAIGNE
Date : vers 1638
Dimension : 354 x 179 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Envoi de l'Etat en 1799
Localisation : SA08 - Salle 08La dévotion mariale, très intense au XVIIe siècle dans le contexte de Contre Réforme, fit du thème de l'Assomption de la Vierge l'un des sujets favoris des commanditaires. Philippe de Champaigne l'a traité treize fois au long de sa carrière.
Cette composition est stable malgré son dynamisme. La scène terrestre des apôtres découvrant le tombeau vide, insiste sur leurs différents sentiments : de l'étonnement à la stupéfaction jusqu’aux regards pleins de ferveur des deux disciples debout qui ferment la composition sur la droite. Philippe de Champaigne use avec un plaisir évident de couleurs vives où dominent les bleus et les rouges dont la dispersion savante et les nombreuses nuances assurent l'unité chromatique de l'œuvre.
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Le Christ mort sur la Croix
Médium :
Auteur : Philippe de CHAMPAIGNE
Date : 1655
Dimension : 227 x 202 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Saisie révolutionnaire en 1799 (Grande Chartreuse)
Localisation : SA08 - Salle 08Cette Crucifixion a été réalisée en 1655 pour le monastère de la Grande Chartreuse. Le Christ a rendu son dernier souffle tandis qu’au loin, les murailles de Jérusalem sont plongées dans une lumière de crépuscule. Au pied de la croix, un crâne vient rappeler que l’événement se déroule au mont Golgotha, ou « lieu du crâne ».
L’artiste concentre son attention sur le corps pâle du supplicié et n’omet aucune blessure. Cette souffrance n’entame pas la beauté et la grâce du corps dont la peau recueille les reflets d’une lumière froide, telle une sculpture d’ivoire. Le visage digne et austère, le paysage désolé, le rendu des matières et la gamme chromatique réduite aux bruns et aux gris font de cette œuvre une des plus synthétiques de l’artiste, rigoureuse dans sa construction et d’une profonde spiritualité.
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Saint Jean-Baptiste
Médium :
Auteur : Philippe de CHAMPAIGNE
Date : vers 1656
Dimension : 131 x 98 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l' Etat en 1811
Localisation : SA08 - Salle 08Les liens de Philippe de Champaigne avec le milieu janséniste se resserrent lors de la prise de voile de sa fille à Port-Royal en 1657. Le peintre fait alors don à l'abbaye de deux tableaux, une Madeleine pénitente, conservée au Musée de Rennes, et le Saint Jean-Baptiste de Grenoble.
L'ermite, identifiable à son habit en peau de bête, est évoqué sous la forme d'un personnage à la beauté christique. Il interpelle le spectateur et désigne de son bras droit tendu la silhouette de Jésus dans un lointain évoquant les rives du Jourdain. L'eau vive coulant de la source au premier plan est une allusion au baptême, sacrement initié dans sa forme chrétienne par Saint Jean-Baptiste.
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Louis XIV, au lendemain de son sacre, reçoit le serment de son frère Monsieur, duc d'Anjou, comme chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit à Reims, le 8 juin 1654
Médium :
Auteur : Philippe de CHAMPAIGNE
Date : 1665
Dimension : 290 x 400 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'Etat en 1811
Localisation : SA08 - Salle 08Cette vaste composition illustre la cérémonie de réception, par Louis XIV, de son frère le duc d’Anjou dans l’ordre du Saint-Esprit. L’événement s’est déroulé en 1654, au lendemain du sacre du roi à Reims, alors que qu’il était âgé de seize ans et que son frère Philippe n’en avait que quatorze. L’original, exécuté à la demande du roi et disparu à la Révolution, ainsi que l’œuvre de Grenoble, commandée par Noël de Bullion (à droite du souverain) ont été exécutés en 1665. Champaigne a alors actualisé les traits des modèles.
L’individualité de chaque personnage est rendue avec finesse et psychologie. La peintre apporte un soin particulier aux détails des costumes, à la préciosité des étoffes et des accessoires, et à leur chatoiement dans les rayons de lumière.
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L'Apparition du Christ à Sainte Madeleine (Noli me tangere)
Médium :
Auteur : Laurent de LA HYRE
Date : 1656
Dimension : 163 x 179,5 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Saisie révolutionnaire en 1799, provient de la Grande-Chartreuse.
Localisation : SA09 - Salle 09Salle 9
Laurent de la Hyre, qui n’a pas fait le voyage en Italie, est l’un des représentants de « l'atticisme parisien ». Ces deux œuvres ultimes de l'artiste sont une commande du monastère de la Grande Chartreuse. Elles se répondent admirablement, notamment par l'emploi du bleu de lapis lazuli si cher au peintre, ainsi que par une attention particulière donnée au paysage.
La rencontre de Madeleine avec Jésus est relatée dans l'Évangile de Jean. L'artiste place cette scène dans un décor minéral et montagneux chaotique, pour peut-être évoquer le site de la Grande Chartreuse. Comme dans le tableau d’Eustache Le Sueur , le Christ repousse Madeleine d'un geste délicat.
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L'Apparition du Christ aux pèlerins d'Emmaüs
Médium :
Auteur : Laurent de LA HYRE
Date : 1656
Dimension : 162,5 x 178,5 cm
Crédit : VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIXDomaine public
Acquisition : Saisie révolutionnaire en 1799, provient de la Grande Chartreuse.
Localisation : SA09 - Salle 09Laurent de la Hyre, qui n’a pas fait le voyage en Italie, est l’un des représentants de « l'atticisme parisien ». Ces deux œuvres ultimes de l'artiste sont une commande du monastère de la Grande Chartreuse. Elles se répondent admirablement, notamment par l'emploi du bleu de lapis lazuli si cher au peintre, ainsi que par une attention particulière donnée au paysage.
La rencontre de Madeleine avec Jésus est relatée dans l'Évangile de Jean. L'artiste place cette scène dans un décor minéral et montagneux chaotique, pour peut-être évoquer le site de la Grande Chartreuse. Comme dans le tableau d’Eustache Le Sueur , le Christ repousse Madeleine d'un geste délicat.
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Marie-Madeleine à la grotte de la Sainte-Baume
Médium :
Auteur : Charles LE BRUN (atelier de)
Date : vers 1656 - 1657
Dimension : 358 x 255 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'Etat en 1799
Localisation : SA09 - Salle 09La dévotion à Marie-Madeleine tient une place importante dans la vie religieuse du XVIIe siècle en France.
Elle est ici représentée dans la grotte de la Sainte-Baume où elle se serait retirée après son arrivée en Provence. La sainte incarne un modèle de pénitence aux yeux des fidèles en cette période d'intense spiritualité. Outre le vase à parfum, ses attributs traditionnels sont la discipline et le cilice, instruments de sa mortification. Le visage baigné de larmes, elle tient un crucifix et un crâne, symbole de vanité. Le paysage austère, vu depuis la grotte voisine de l’abbaye de Saint-Maximin, est largement brossé. L'impression de vide dû au dépouillement de ce décor contribue à donne à l'œuvre sa forte portée spirituelle.
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Marche du roi accompagné de ses gardes passant sur le Pont-Neuf et allant au Palais
Médium :
Auteur : Adam-Frans VAN DER MEULEN
Date : vers 1666
Dimension : 188 x 327 cm
Crédit : Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. LacroixDomaine public
Acquisition : Dépôt de l'état en 1811
Localisation : SA10 - Salle 10Salle 10
Appelé par Louis XIV à Paris en 1664, Van der Meulen, artiste bruxellois réputé pour ses talents de topographe, devient le « peintre de l'Histoire du Roi » chargé de commémorer les évènements du règne.
Dans ce tableau, il illustre un fait politique de première importance : le souverain dans son carrosse quitte le Louvre avec son cortège et traverse le Pont Neuf, dernier pont construit sur la Seine à l’époque. Il se rend au Palais pour y tenir un lit de justice. Le cortège imposant passe sous la statue équestre d'Henri IV, subtile moyen de valoriser la relation qui unit le Roi Soleil à son ancêtre.
La vue panoramique très ample et organisée selon une perspective rigoureuse, est animée d'une multitude de personnages, véritables portraits. Le peintre lui-même apparaît sous les traits de l'homme près du carrosse bleuté au premier plan.