Electro-magnetic I

Né à Athènes en 1925, Takis s’installe à Paris
en 1954 après avoir suivi des études d’art en
Grèce. L’année suivante il réalise ses premiers
Signaux, des tiges métalliques flexibles qui
clignotent de manière aléatoire et évoquent
des feux de signalisation ferroviaire. Après
avoir expérimenté les pouvoirs de l’électricité,
il commence vers 1958 à se passionner pour
l’énergie des champs électromagnétiques.
Fasciné par la « magie scientifique » et l’invisible,
il cherche à capter l’énergie cosmique en
disposant des aimants dans ses sculptures. En
1965 il inaugure des œuvres dans lesquelles il
introduit également de la musique, combinant
le mouvement à l’expérience lumineuse et au
phénomène sonore.
Avec ses sculpture électromagnétiques, Takis
met en place ce qui deviendra sa marque de
fabrique : rendre perceptibles les tensions
et l’énergie à l’œuvre dans l’espace. Electro-Magnetic I, réalisée en 1970, comporte un
électro-aimant placé sur un socle au-dessus
duquel, suspendue par un câble, « flotte » une
sphère en fibre de verre contenant du métal.
Selon ce dispositif, la sphère réagit aux tensions
exercées par l’aimant. Son mouvement à
l’intérieur d’un champ circulaire visuellement
délimité par le socle est perturbé par le double
phénomène d’attraction et de répulsion qu’il
exerce sur elle. La sphère vibre, tressaute,
oscille, décrivant un espace dans lequel des lois
invisibles entrent en action.
L’œuvre, dont la structure est tangible et
organisée, est soumise à des forces immatérielles
et imprévisibles, propres à favoriser toutes les
spéculations. La volonté de Takis de relier sa
création à l’énergie cosmique le rapproche plus
d’une certaine vision métaphysique que de
l’art cinétique auquel on l’a souvent rattaché.
En 1964, il déclarait : « L’électromagnétisme est
une chose infinie, invisible, qui n’appartient pas
seulement à la terre. Il est cosmique ; mais on ne
peut le canaliser. Je voudrais parvenir à le rendre
visible pour signaler son existence et en faire
apparaître l’importance. »
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