La Belle dame violette

[Cartel de l’exposition De Picasso à Warhol - Une décennie d’acquisitions, musée de Grenoble, 7 mai- 31 août 2015]
Gaston Chaissac fait très tôt l’apprentissage de divers métiers avant de rencontrer en 1936, à Paris, le peintre Otto Freundlich et sa compagne Jeanne Kosnick-Kloss qui l’initient à la peinture. Après un séjour à Saint-Rémy-de- Provence, il s’installe en Vendée avec son épouse. Chaissac dépeint alors avec tendresse une humanité de gens simples dans un monde où se croisent le réel et l’imaginaire. La Belle dame violette est l’une des très belles réussites de l’artiste dans la dernière partie de sa carrière. On y trouve à la fois sa capacité à créer des harmonies colorées originales et une virtuosité graphique hors pair. Figure ambiguë, La Belle dame violette sourit et grimace en même temps. La production de l’artiste mêle toujours l’étonnement joyeux d’être au monde et la mélancolie incurable de s’en sentir exclu.
L’œuvre de Chaissac n’était pas représentée jusqu’en 2010 au musée de Grenoble. En revanche Jean Dubuffet y occupe depuis longtemps une place de choix (La Table nue , dépôt du Musée national d’art moderne / Centre Pompidou, cycle des Mires et de L’Hourloupe). Si les moyens diffèrent, l’esprit d’expérimentation incessante qui anime Dubuffet et Chaissac les réunit. Gaston Chaissac trouve sa place aux côtés de Jean Dubuffet, fervent défenseur de l’art des autodidactes éloignés de notre trop « asphyxiante culture ».
Un autre regard
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Peinture figurative de 1960 à 2000
La tradition veut que la peinture soit « figurative » lorsqu’elle permet de reconnaître une certaine réalité.
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