La Guerre
![](https://images.navigart.fr/1000/5C/98/5C98688.jpg)
Dépôt en1938 au musée de Grenoble.
[Cartel de l’exposition Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]
Othon Friesz reçoit son premier enseignement artistique dans
sa ville natale en même temps que son ami Raoul Dufy. À 19
ans, il entre à l’École nationale des beaux-arts dans l’atelier
de Léon Bonnat. Après le style impressionniste de ses débuts,
il adopte celui des Fauves en 1906 lors d’un séjour à Anvers
en compagnie de Braque. L’année suivante, influencé par la
rétrospective Cézanne du Salon d’Automne, son art devient
plus classique, caractérisé par un graphisme solide et une
composition rigoureuse.
Mobilisé dès la déclaration de la guerre, Friesz est blessé en
1915 par un obus ; il peint cette oeuvre à Paris pendant sa
convalescence. Comparable à une fresque, La Guerre montre
une multitude de scènes animées qui se juxtaposent sur une
toile de grandes dimensions. Certaines séquences se réfèrent
à des acteurs identifiables tels que les deux commandants en
chef des armées française et britannique, Joffre et French, à
des faits réels comme le bombardement de la cathédrale de
Reims alors que d’autres sont plus allégoriques. Le cycle de la
vie est ainsi incarné par les personnages situés dans la partie
inférieure du tableau : l’Amour, la Naissance, la Jeunesse et la
Mort. Anonymes, armés ou nus, les soldats et les hommes qui
se battent sont omniprésents. Le christ en croix, placé tout en
haut, assiste impuissant aux désastres que cause cette guerre.
Un autre regard
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La figuration jusqu’aux années 50
L’art moderne, à l’image de son siècle, porte la marque de transformations profondes et de changements d’intentions décisifs de la part des artistes.
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