Couronne végétale
Cet objet a été récolé, par le Louvre (en tant qu'institution gestionnaire patrimonale) le 29 juin 2007 comme faisant partie d'un envoi de l'Etat au musée-bibliothèque de Grenoble en 1907 (arrêté ministériel du 2 juillet 1907).
En 2012, dans la publication "Le Luth dans l'Egypte byzantine. La tombe de la prophétesse d'Aninoé au musée de Grenoble" de F. Calament il est mentionné (p. 9) que cet objet et tous ceux présents dans la tombe de la prophétesse d'Antinoé ont été donnés par E. Guimet (lettre du ministre Briand au conservateur de la bibliothèque Maignien du 9 juillet 1907).
La Prophétesse et son mobilier funéraire
proviennent des fouilles menées en Égypte
à Antinoé, à trois cents kilomètres au sud du
Caire, entre 1896 et 1914, par l’archéologue
Albert Gayet. C’est au cours de l’une de ses
dix-neuf campagnes, et grâce à l’appui de son
principal mécène Émile Guimet, qu’il découvre
la Prophétesse en 1907. La même année, à son
arrivée à Paris, celle-ci est exposée au Musée
Guimet avant d’être officiellement attribuée puis
envoyée au musée de Grenoble. La Prophétesse
et son trousseau datent de la période byzantine,
à l’exception des deux flacons en verre plus
anciens. La conservation du corps résulte des
conditions d’hygrométrie et de température
de la tombe qui ont permis une momification
naturelle. Les vêtements de très bonne qualité
offrent de remarquables éléments de décor.
La tunique en laine jaune est ornée de carrés
et de bandes de tapisserie représentant des
oiseaux, des corbeilles ou des palmettes aux
couleurs encore très vives, bleu, rouge et écru.
Cette femme ne portait aucun bijou mais le
soin apporté à sa toilette funéraire ainsi que la
présence de sandales très raffinées témoignent
d’une position sociale élevée.
Le mobilier funéraire, conservé au complet et
intact, confirme le rang important occupé par la
défunte. Les quatre vases de céramique dénotent
une production de qualité au regard de leur
décor. Les deux flacons de verre, matériau rare
en Égypte, étaient probablement destinés à la
toilette. Exemplaire unique au plan technique
et iconographique, la statuette en terre cuite
moulée identifiée à Isis, divinité de la fertilité,
tient une corne d’abondance dans la main
gauche et une coupe pour libations dans la main
droite. Pièce maîtresse de cette sépulture, le
luth est exceptionnel par sa rareté et son état de
conservation. Cet instrument de musique à cordes
pincées, composé d’une caisse de résonnance et
d’un manche, possède encore ses chevilles, ses
frettes et son sillet. Il compte parmi les six luths de
la période Ve-VIIIe siècle provenant d’Égypte qui
soient répertoriés dans le monde.
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