Stèle royale de Ramsès II, dite Stèle de Kouban
La stèle de Kouban fut découverte en 1842 par le comte Louis de Saint-Ferriol lors de son voyage en Égypte et en Nubie. Elle se trouvait dans l’ancienne Baky (~ 120 km au sud d’Assouan), place forte déjà en fonction au Moyen Empire protégeant l’accès aux gisements aurifères de l’ancienne Akayta, aujourd’hui « Oumm Garayât », et du ouâdi al-Allaqi.
Cette belle stèle de granit commémore un événement exceptionnel. Dans la partie supérieure, ou « cintre », Ramsès II fait offrande et fumigation respectivement aux dieux Min de Coptos et Horus de Baky.
Dans le registre inférieur, un texte hiéroglyphique de 38 lignes nous informe que Ramsès II, en l’an 3 de son règne, décida du forage d’un puits alimentant en eau la route désertique qui aboutissait aux mines aurifères du ouâdi al-Allaqi. Il prit conscience que hommes et bêtes qui sillonnaient cette route mouraient de soif et, par conséquent, ne rapportaient plus d’or. Le vice-roi de Nubie dirigea les travaux de creusement sur les instructions du roi, travaux qui furent un grand succès puisque l’eau jaillit d’une profondeur de 12 coudées.
Cette stèle constitue un témoignage essentiel sur l’idéologie royale ramesside, le roi étant présenté comme surmontant un obstacle jamais vaincu auparavant : celui de l’approvisionnement en eau des expéditions menées vers les mines d’or d’Akayta.
Cette stèle commémorative est entrée dans les collections du musée de Grenoble en 1916 quand Gabriel de Saint-Ferriol en fit don.
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