Portrait de Jules Bernard

Ce portrait est avant tout un signe d’amitié de Tancrède Bastet à Jules Bernard (1849-1917), comme en témoigne la dédicace. Malgré son petit format, ce n’en est pas moins une oeuvre très aboutie dont la délicatesse d’exécution et la subtilité des coloris, notamment du visage, le rapprochent d’une miniature. C’est à l’École des beaux-arts de Paris, dans l’atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889), prix de Rome en 1845, que Bastet se forme à l’art raffiné du portrait. Jules Bernard, qui est conservateur du musée de Grenoble en 1902 (il le sera de 1887 à 1917), n’est pas figuré comme un artiste entouré de ses attributs de peintre, mais comme un notable dans la force de l’âge. Les deux hommes ont sans doute souvent échangé sur l’avenir du musée et, en 1919, Bastet se présente à la succession de Bernard. Le conseil municipal, conduit par le maire Paul Mistral, lui préfère Pierre-André Farcy dit Andry-Farcy (1882-1950) et fait ainsi le pari, pour le musée de Grenoble, d’une ouverture à la jeunesse et à la modernité.
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