Eustache Bernard

Après la mort du statuaire Eustache Bernard
(1836-1904), un « comité des amis et anciens
élèves d’Eustache Bernard habitant Paris »
est créé pour lancer une souscription afin de
rassembler les fonds nécessaires à la réalisation
d’un portrait sculpté destiné au musée
de Grenoble. C’est Auguste Davin, statuaire
et graveur de médailles, qui est choisi pour
exécuter ce grand médaillon en marbre représentant
la figure familière et débonnaire
de son premier maître grenoblois coiffé de
son large béret.
Eustache Bernard apprend le modelage et
la taille de pierre à l’école d’enseignement
professionnel de Grenoble où il est l’élève
de Victor Sappey et de Théodore Ravanat. Il
commence sa carrière à Paris où il participe à
d’importants chantiers, dont la restauration
de la cathédrale de Chartres. À son retour à
Grenoble, il devient professeur à l’école de
sculpture dirigée par Irvoy puis directeur de la
nouvelle école municipale de moulages décoratifs
et artistiques pour l’emploi du ciment
(1882). Il aura consacré une grande partie
de son existence à l’enseignement, dans des
conditions parfois difficiles, et cet hommage
de ses élèves est un délicat témoignage de
leur reconnaissance.
Auguste Davin fut l’un de ses élèves les plus
prometteurs. Ses aptitudes artistiques sont
repérées très tôt à l’école primaire de La Mure.
Il poursuit sa scolarité à l’école professionnelle
Vaucanson à Grenoble où le sculpteur
Eustache Bernard est professeur de modelage.
Il suit aussi ses cours pendant trois années à
l’école municipale de moulages décoratifs et
artistiques pour l’emploi du ciment tout en
étant l’élève de Jean-Baptiste Jouve à l’école
municipale de dessin. Puis, il bénéficie de
bourses de la Ville et du Département pour
continuer sa formation à Paris. Il intègre
ainsi l’École nationale des arts décoratifs
en 1887 où il se distingue rapidement, puis
il est admis à l’École des beaux-arts en 1889
dans les ateliers d’Alexandre Falguière pour
la sculpture et de Jules-Clément Chaplain
pour la gravure des médailles. Il reçoit les
plus hautes récompenses pour la qualité de
ses oeuvres et expose régulièrement dans
les Salons de Paris, de Lyon et de Grenoble
notamment. Il revient définitivement en Isère
en 1905 pour enseigner à l’école municipale
des arts industriels.
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