Le Général de Beylié

Urbain BASSET
1903
81 x 66 x 44 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Don de Léon de Beylié en 1903

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Issu d’une famille dauphinoise par son père, Léon de Beylié (1849-1910) fera une brillante carrière dans l’armée française. Il participa à six campagnes au Tonkin, à Madagascar et en Cochinchine. Au contact de ses parents, amateurs d’art et de musique, il cultive un grand intérêt pour l’histoire, l’archéologie et l’histoire de l’art, et collectionne aussi bien des objets orientaux que des armes ou des oeuvres d’art. C’est un jeune adulte lorsque sa famille s’installe à Grenoble. Il développe dès lors un fort attachement pour le musée de la ville. Tout au long de sa vie, il profitera de ses voyages privés ou professionnels pour acquérir de nombreux objets qu’il fait expédier en France par caisses entières. Les dons à la bibliothèque et au musée commencent en 1888. Le 10 juillet 1900, une première « salle du Général de Beylié » est inaugurée dans le bâtiment du musée-bibliothèque, puis une seconde cinq ans plus tard. Léon de Beylié reste encore aujourd’hui le plus généreux mécène du musée de Grenoble, offrant notamment, en 1901, quatre oeuvres magistrales de Francisco de Zurbarán (scènes de l’Enfance du Christ pour le retable du maître-autel de la Chartreuse de Jerez de la Frontera).
Cet imposant buste en plâtre commandé au sculpteur Urbain Basset respecte en tout point les codes traditionnels de la représentation des généraux, en costume d’officier, paré de ses décorations et drapé dans un grand manteau à l’antique. Il a été édité à plusieurs exemplaires à partir de la technique du moule à bon creux et certains d’entre eux ont reçu une patine bronzée. Léon de Beylié en offre un à son « cher musée » en octobre 1903, quelques mois avant d’être promu commandeur de la Légion d’honneur. C’est ce même buste qui a fait l’objet d’un tirage en bronze pour le monument posthume érigé à Saigon en son honneur. À Grenoble, une souscription publique ouverte en 1911 a permis l’érection en 1913, sur la place Victor- Hugo, d’un monument commémoratif sculpté par Léon-Ernest Drivier.

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