Vallée du Grésivaudan : vue prise du Pont-de-Claix
Classé parmi les sept merveilles du Dauphiné, le pont Lesdiguières est un sujet particulièrement apprécié par les paysagistes isérois au XIXe siècle. Cet édifice, destiné à relier les deux berges du Drac, naît de la volonté de François de Bonne, duc de Lesdiguières, de sécuriser et de faciliter l’accès des paysans de Claix à la ville de Grenoble. Ouvrage unique d’environ quarante-six mètres de long et s’élevant à presque seize mètres au-dessus de la rivière, il est inauguré en 1611. Lorsque Jules Guédy le représente, en 1874, la ville de Pont-de-Claix vient d’être fondée officiellement (1873). L’artiste vit alors dans la région d’Albi, où il participe à la restauration des tableaux du palais de la Berbie, ancien palais épiscopal. Guédy insiste sur le caractère monumental de l’édifice, orné de quelques détails architecturaux. Cependant, il ne s’attarde pas sur la présence anecdotique de personnages au premier plan et préfère célébrer les montagnes qui s’érigent au fond de la composition. Il retranscrit les effets de lumière crépusculaire sur les cimes enneigées du Grésivaudan, sur l’architecture du pont et sur le reflet de l’eau. Formé auprès de Benjamin Rolland à l’école de dessin de Grenoble, Guédy rejoint Paris en 1823 pour entrer dans l’atelier du peintre de marine Théodore Gudin (1802-1880). De ses années d’apprentissage, il conserve d’une part la précision du trait inculquée par son maître grenoblois, et d’autre part un intérêt manifeste pour les paysages agrémentés de rivières, de ponts, d’aqueducs et de moulins que l’oeuvre de Gudin avait nourri. Tout au long de sa carrière, il multiplie les vues de Grenoble et de ses sites les plus emblématiques à l’image des anciennes portes qui en réservaient l’accès (porte de France, porte de Bonne, etc.).
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