Le Parc de Saint-Cloud

[Cartel de l’exposition Hommage à Andry-Farcy. Un conservateur d'avant-garde 1919-1949, musée de Grenoble, 26 juin - 24 novembre 2019]

Alors qu’Andry-Farcy n’est encore que dessinateur publicitaire et critique d’art pour le Petit Dauphinois, il sert aussi d’intermédiaire à Grenoble dans la vente d’oeuvres d’artistes comme Antoine Bourdelle, Ossip Zadkine ou Raoul Dufy. Aussi, en mars 1919, quelques mois avant sa nomination au poste de conservateur, Raoul Dufy lui écrit : « Je ne sais comment vous remercier de votre si amicale activité pour moi et ma peinture » et le remercie en lui offrant Le Parc de Saint-Cloud (1919), qui constitue ainsi un des premiers dons reçus par Andry-Farcy en tant que conservateur, lui dont la « mendicité » auprès des artistes vivants devint une spécialité. La toile, à l’instar de beaucoup d’autres, ne fut pas accueillie sans heurts : « Voici des paysages vus par des gens ivres et une Terrasse de Saint- Cloud, - sans l’étiquette, nous ne nous en serions jamais doutés ! – où sur un ciel de plâtre mal gâché, des salissures noires figurent des fumées d’usine, les statues des nymphes faites de boîtes vides posées les unes sur les autres et les arbres découpés dans des morceaux de tôle verte… » (article de Maurice Feuillet, Le Figaro artistique, 1923)