Etude pour un portrait historié sous les attributs de la muse Calliope

Joseph-Ignace François PARROCEL
XVIIIe siècle
Pierre noire, rehauts de craie blanche, trait d'encadrement à la pierre noire sur papier vergé crème
23,3 x 16,2 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Legs de Léonce Mesnard en 1890, entré au musée en 1902 (dessins devant être exposés sur des cadres tournant autour d'un pivot, n°83).

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Le dessin montre une jeune femme assise, vêtue d’une robe élégante et appuyant son bras gauche sur un livre. Le tracé à la pierre noire est soutenu par quelques accents lumineux de craie blanche. Stylistiquement, le dessin appartient à la période parisienne de Joseph-Ignace-François Parrocel, c’est-à-dire après son retour de Strasbourg vers 1750. Fabrice Denis, spécialiste de l’artiste, rapproche la manière de ce dessin d’une étude préparatoire pour Le Christ au jardin des Oliviers, peint en 1753 pour l’abbaye Notre-Dame de Valloires (Somme), où il est toujours accroché, parmi une suite de trois autres toiles (Adoration des bergers, Fuite en Égypte, Jésus et les docteurs).
Le dessin porte une inscription qui identifie la figure comme Calliope, muse de la poésie épique. Cependant, la mise en place de la figure ainsi que son costume évoquent davantage le portrait historié que la représentation allégorique. Fabrice Denis fait ainsi remarquer que « les figures allégoriques et mythologiques peintes et dessinées par l’artiste arborent généralement un débraillé antiquisant que l’on ne retrouve pas ici » (communication écrite, 13 mai 2009).

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