Tête d'homme avec un turban
Comme beaucoup de ses contemporains, Charles Parrocel fut saisi de la plus vive curiosité pour la venue de l’ambassadeur turc Méhemet Effendi à Paris en 1721. Il réalisa un grand nombre de dessins à cette occasion, étudiant les costumes et les physionomies. Il peignit une grande composition représentant l’arrivée de l’ambassadeur aux jardins des Tuileries (Versailles, musée national du château). La manufacture des Gobelins possède également de nombreuses tapisseries représentant des Turcs, réalisées d’après des dessins de l’artiste.
La sanguine du musée de Grenoble est assurément à mettre en rapport avec ces visiteurs orientaux. L’Ashmolean Museum d'Oxford conserve une étude à la sanguine d’un homme assis avec un turban et dont la physionomie est assez similaire (Inv. WA1934.278 verso). À côté des dessins de batailles et autres scènes de la vie militaire, l’œuvre de Charles Parrocel se signale ainsi par l’importance des représentations exotiques et en particulier par les turqueries. Comme l’illustre cette feuille exemplaire du musée de Grenoble, l’artiste privilégiait la sanguine pour les études de visages. Le tracé est assez précis, loin des grands emportements graphiques de la fin de sa vie.
Découvrez également...
-
Les Alpes et l'ancien pont de pierre
XIXe siècle -
Homme assis écrivant avec un ange
XVIIe siècle -
Etude d'homme agenouillé
XVIIe siècle