Figure féminine volant dans les nuées

Simon VOUET
XVIIe siècle
20,8 x 27,4 cm
Crédit photographique :
Ville de Grenoble / Musée de Grenoble-J.L. Lacroix
Acquisition :
Legs de Léonce Mesnard en 1890, entré au musée en 1902 (dessins devant être exposés dans des cadres tournant autour d'un pivot, n°95).

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Le dessin n’a pas pu être rapproché d’une composition connue de l’artiste. Celui-ci s’attache au rendu de la draperie de la figure dont le visage et la main ne sont qu’esquissés ; les nuées sont évoquées par un petit nuage dessiné sans nuance. Le succès rencontré par Simon Vouet à son retour d’Italie en 1627 jusqu’à sa mort, tient en grande partie à ses qualités de décorateur ; il réalise avec l’aide d’un atelier le décor de nombreux plafonds et galeries dont certains nous sont connus par le biais de gravures comme, par exemple, la voûte de la galerie du château de Chilly, gravée par Michel Dorigny en 1638 (cat. exp. Vouet, 1990-1991, repr. p. 114), le décor de la chapelle, celui de la bibliothèque et celui de la galerie de l’Hôtel Séguier, gravés successivement par Michel Dorigny, gendre du peintre, en 1638, 1640, et 1651 (cat. exp. Vouet, 1990-1991, repr. p.270-271, repr. p. 131 ; Brejon, 1987, repr. p. 154-156), celui ornant le vestibule de la galerie au château de Fontainebleau (cat. exp. Vouet, 1990-1991, repr. p. 137). D’autre plafonds, fort peu documentés, existent encore comme Aurore et Céphale (Paris, Hôtel Lambert ; Brejon, 1987, repr. p. 99), Aurore et Céphale (Paris, dans un immeuble du XIXe siècle, rue de Douai ; Rosenberg, p.79 fig.2).
Le plafond peint pour la reine d’Angleterre au château d’Oatland, L’Alliance des lys et des roses, également disparu, gravé par Michel Dorigny en 1639 (cat. exp. Vouet, 1990-1991, repr. p. 77), peut être cité à propos du dessin de Grenoble : malgré la différence d’attitude, la figure à l’arrière plan est proche d’esprit avec ce raccourci marqué que savait parfaitement maîtriser Vouet. De telles figures, vues en raccourci sur des nuages assez compacts, se retrouvent également sur les compositions, d’une date proche, qui ornaient le plafond de la chambre de la reine au Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye, La Justice, La Tempérance, La Force, La Prudence (gravées par Michel Dorigny en 1638 ; remontées dans le Salon de Mars au Château de Versailles ; cat. exp. Vouet, 1990-1991, p. 288, n°41 à 44, repr.).

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