Verre
Datant de la dernière phase du cubisme – dit synthétique – l’invention du collage et de l’assemblage constitue l’un des apports majeurs de ce mouvement. Tourné avant tout vers l’expérimentation formelle, Picasso, comme Braque, son compagnon de cordée dans cette recherche, privilégie à cette période le thème de la nature morte. Motif classique de celle-ci, le verre constitue un sujet d’étude idéal, sa transparence et sa rotondité apparaissant comme autant de défis lancés à une représentation planéiforme. De fait, ici, l’artiste opte pour une forme radicale, sans ajout de fragments de page de journal ou de papier peint, et pour une composition limpide et épurée, dont la simplicité confère à l’objet une présence monumentale. Par un artifice d’une désarmante habilité – un papier découpé et épinglé dont la découpe ainsi que les tracés au fusain complètent la forme dessinée sur le support – Picasso réintègre la troisième dimension dans une composition parfaitement plane. Il joue moins du dessus-dessous que du devant-derrière, parachevant sa superposition de plans par la mise en exergue de l’épingle qui vient, au premier plan, littéralement « épingler le réel ».
Un autre regard
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Club des mécènes
Créé au printemps 2010, le Club des mécènes a une double mission : l'aide à l'enrichissement des collections et le soutien de grands événements temporaires au plan de la communication.
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