Etude de trois têtes d'homme barbu et de deux mains

Anonyme français, seconde moitié du 18ème siècle
2ème moitié XVIIIe siècle
22,8 x 43 cm
Crédit photographique :
VILLE DE GRENOBLE / MUSÉE DE GRENOBLE-J.L. LACROIX
Acquisition :
Mode et date d'entrée inconnus (probablement collection L. Mesnard).

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Ce dessin est l’une des plus belles feuilles anonymes, retrouvées parmi les « VRAC ». D’une grande vigueur d’exécution, il présente trois études de têtes de vieillards, dont une avec un turban et deux études de mains. L’attribution et la datation de l’œuvre demeurent problématiques. Si nous plaçons ici le dessin dans l’école française, l’hypothèse d’une main italienne du XVIIIe siècle n’est pas à exclure. Dans le cas où l’œuvre serait réalisée en France, nous avons également hésité entre une datation tôt ou une datation tard dans le XVIIIe siècle. Dans un premier temps, une confrontation avec les dessins de Jean-François de Troy [1] (1679-1752) , notamment les études en lien avec les cartons de tapisserie d’Esther, s’est révélée peu concluante. En élargissant les comparaisons à des artistes plus tardifs, ce sont les études de Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1778) , qui nous ont semblé présenter le plus d’analogies avec notre feuille. Parmi les nombreux dessins de l’artiste, conservés dans un album au Louvre, on retrouve ponctuellement le même trait appuyé et précis et une utilisation similaire de la craie blanche pour les modelés [2] . Surtout connu pour ses portraits et ses scènes de genre, Lépicié est également l’un des acteurs du renouveau de la peinture d’histoire dans les années 1770. Il figure d’ailleurs parmi les artistes sélectionnés pour l’exécution des scènes de la vie de saint Louis à l’Ecole Militaire (MG 246 ). Toutefois, aucune peinture de ce dernier n’a pu être mise en rapport avec le dessin. Pour ces raisons, nous présentons l’œuvre sans attribution, en espérant que sa publication pourra déterminer sa paternité.


[1] Signalons ici une très belle Etude de main et de pieds (MG D 921) recto et verso) à la sanguine, classée en école italienne sous le nom de Jacopo Amigoni et que Jean-Christophe Baudequin (communication orale), propose de rapprocher de l’œuvre de J.-F. De Troy.
Dessin signé à la plume et l'encre brune, en b. à d. « Lépicié ».


[2] Album acquis en 1980 par le musée.

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